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Koh Lantagonisme !

Le 15/10/2016

Koh Lanta 2016 nous offre une bonne occasion d’observer les différentes stratégies comportementales individuelles, mises en place au sein d’un groupe, pour servir un objectif personnel.

Gardons à l’esprit 2 notions très importantes :

- Will Schutz et l’élément humain (inclusion, contrôle et ouverture). L’inclusion désigne les liens entre les personnes, le désir de recevoir de l’attention, d’interagir, d’appartenir et d’être unique. Le contrôle désigne les relations de pouvoir, d’influence et d’autorité entre les gens. Enfin, l’ouverture est le degré auquel je souhaite être ouvert envers une autre personne.

- le dilemme du prisonnier. Imaginez que 2 prisonniers soient interrogés par les policiers. Ces derniers leurs proposent un choix : dénoncer son complice ou non. Si vous dénoncez votre complice et que lui aussi vous dénonce, vous avez une remise de peine d’1 an tous les deux. Si vous dénoncez votre complice et que lui vous couvre, vous avez une remise de peine de 5 ans et lui a la peine maximale. Enfin, si vous vous couvrez tous les deux, alors vous bénéficiez d’une remise de peine de 2 ans, tous les deux. Vous voyez bien qu’il est nécessaire de coopérer pour vous en sortir à moindre mal…

 

Allez, direction KOH LANTA, l’île au trésor, épisode 7.

L’heure de l’unification a sonné pour les Rouges et les Jaunes. Chaque équipe doit désigner un ambassadeur. Les 2 ambassadeurs s’isolent pour tenter de s’entendre sur un aventurier à éliminer.

Chez les Jaunes, c’est Jérôme qui est désigné après s’être imposé face à Jérémy. En faisant de ce rôle un objectif personnel, il se pose en Sauveur et c’est ce qui le perdra.

Du côté des Rouges, c’est la courte paille qui désigne arbitrairement Julie. Le hasard fait bien les choses, tant elle est « lunaire » mais avec une motivation d’acier.

 

Quel objectif pour chaque ambassadeur ?

Pour Jérôme, c’est de faire plier le Rouge afin qu’un aventurier de cette équipe soit éliminé. Il sera ainsi le Sauveur de son équipe et reviendra auréolé de ce « statut » face à ses coéquipiers.

Pour Julie, c’est de garder sa ligne de conduite : moralité et bienveillance, quitte à sortir du jeu.

 

Que s’est-il passé ?

Stratégiquement, c’est un naufrage. Jérôme se trouve devant l’impossibilité de convaincre Julie d’éliminer une personne de son équipe. Certain et confiant, il n’avait cependant pas tout prévu. Se retrouver face à Julie fut déjà un manque cruel de clairvoyance, mais devoir la laisser tirer en 1er la boule est un oubli qui va précipiter son départ (lui qui était convaincu de sa chance). C’est donc Julie qui tire la boule blanche et pousse l’ambassadeur Rouge vers un retour prématuré en France… oust !

 

Qu’ont-ils oubliés ?

Qu’ils participaient à un jeu et que leur objectif personnel était de le GAGNER.

 

Quelle aurait été la meilleure stratégie à adopter ?

Comme l’a montré le dilemme du prisonnier, la voie à suivre était la COOPERATION et non pas la négociation.

Chaque ambassadeur aurait désigné un aventurier de leur équipe qui représente un obstacle à l’atteinte de leur objectif personnel. Jérémy pour Jérôme car il est mal intégré au groupe ; Stéphane pour Julie car lui la considère comme faible.

Les ambassadeurs auraient eu recours au hasard (tirage à la courte paille pour épargner leur morale) pour sceller le sort d’un des deux protagonistes.

Un petit arrangement entre amis en somme…

 

Que leur a-t-il manqué ?

Ils ont simplement oublié leur objectif personnel en priorisant le groupe et pour ne pas égratigner leur morale (cf. l’élément humain).

Mais en optant pour cette stratégie vouée à l’échec, Jérôme prend un aller simple pour Paris avec pour seul bagage son statut de Sauveur. Son image est sauve face à sa famille, quant au jeu… un rêve s’envole !

 

« La sentence est irrévocable… »

 

Koh lanta

 

 

 

 

 

Ces gestes parlent pour vous !

Le 28/09/2016

Certaines situations vous paraissent d’emblée difficiles, conflictuelles :

un entretien professionnel, une émission de télé, de radio, un RDV avec le prof. principal de votre enfant, que sais-je encore…

Ces moments sont  très stressants. Pour les affronter, nous nous préparons psychologiquement  par des représentations mentales, grâce auxquelles nous visualisons la scène telle qu’elle pourrait se dérouler.

Nous pouvons aussi faire baisser le niveau de stress si nous nous isolons une dizaine de minutes au cours desquelles, nous nous emploierons à imaginer les pires scénarios possibles.

 

Au niveau du corps, nous gérons ces situations par la respiration ventrale, qui a un effet quasi immédiat sur le rythme cardiaque (il va baisser) puisqu’elle sollicite le système parasympathique au détriment du système sympathique.

Nous pouvons également nous concentrer sur chaque partie de notre corps pour en ressentir toutes ses manifestations (chaleur, tremblements, irrigation sanguine, contraction/déconctraction musculaire…). Le focus sur nos sensations va dérouter le cerveau de l’élément stressant.

 

Gérer son stress est une bonne (une excellente) chose, cependant nous restons toujours à la merci d’un imprévu, d’une remarque, d’un geste et ou d’une attitude qui va non seulement nous surprendre, mais nous déconcerter et potentiellement nous faire perdre nos moyens (ressources). Ainsi, tout le travail préparatoire sera réduit à néant.

Savoir reconnaître certains gestes annonciateurs d’un verbiage négatif contribuera à gagner en confiance en soi et nous donnera l’élan nécessaire pour prendre quelques secondes de réflexion, puis s’affirmer.

 

Prenons 2 exemples de gestes typiques :

 

- Votre interlocuteur affiche son plus beau faux-sourire (sans participation du front, ni des yeux bien sûr) et pose ses coudes sur la table. Ses mains sont jointes vers le haut, paume contre paume.

Par ce geste, votre vis-à-vis vous fait comprendre qu’il est celui qui sait et qu’il n’est pas d’accord avec vous. Si une tension musculaire se voit dans son geste, dans ses mains, alors ne soyez pas surpris de voir celles-ci tomber comme un couperet face à vous, bien décidées à trancher (et pas forcément en votre faveur).

 

- Votre interlocuteur affiche toujours son sourire de circonstance, les coudes posés sur la table et les mains ascendantes. Cependant, les doigts s’entrecroisent et les index sont érigés vers le haut à la manière d’un double pistolet.

C’est un geste qui signifie que votre vis-à-vis se sent dominant (ce qui n’est bien sûr pas forcément le cas), qu’il n’est pas d’accord avec vous et qu’il va vous le signifier de façon agressive.

 

Face à ce genre de comportement qui n’a qu’un seul but : vous affaiblir pour mieux vous « détruire » (je vous assure que le terme n’est pas trop fort au regard des quelques exemples vécus que j’ai en tête), votre stratégie dépendra de l’enjeu de la situation et elle est fonction de votre « tempérament ».

 

- Vous pourrez adopter un comportement inhibé, c’est-à-dire que vous aurez du mal à oser, à refuser et à exprimer votre opinion. Cependant, ce sera au détriment du respect de votre propre position.

- Vous pourrez adopter un comportement agressif, dans ce cas-là vous riposterez (avec différentes positions du curseur) parce que vous vous sentirez agressé. Vous respecterez ainsi votre position, vos valeurs mais pas celle de votre vis-à-vis.

- Enfin, vous pourrez adopter un comportement affirmé où vous saurez demander, verbaliser vos avis, vos opinions en cohérence avec vos valeurs, votre interlocuteur et l’environnement (cf. les différentes méthodes d’affirmation de soi).

 

Voici 3 exemples illustrant ces stratégies face au même comportement agressif :

 

Comportement inhibé (à nuancer) : https://www.youtube.com/watch?v=2eSppTMvn54

Comportement agressif (mais amène) : https://www.youtube.com/watch?v=wMWHDdmnao8

Comportement affirmé (voire affable) : https://www.youtube.com/watch?v=q2r68jKbFdw

 

Vous noterez la position du buste pour chaque invité, dirigé vers l’avant lorsqu’il a envie d’échanger, vers l’arrière lorsqu’il « laisse la main ». Lorsqu’il analyse les propos et élabore une contre argumentation (voire une pique), son buste sera tout d’abord vers sa droite en arrière, puis s’avancera vers l’autre pour exposer son propos.

 

Voici pour ces gestes annonciateurs qui ne pourront plus vous surprendre, ni annihiler votre travail préparatoire. Leur reconnaissance ne demande pas beaucoup d’effort cognitif et les reconnaître in situ vous fera certainement sourire en coin.

 

Yann moix 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Yann moix 2

A la recherche de l'authenticité, plutôt que du mensonge

Le 04/09/2016

L’action personnelle l’emportera toujours sur une action poussée par autrui, que le contexte soit celui de la réinsertion, la sortie d’une relation toxique, l’abandon d’une addiction ou d’une idéologie ou encore dans le cadre d’une thérapie comportementale et cognitive.

 

L’homme est heureux quand il décide de faire, d’autant plus qu’il a besoin de communiquer sur ce qu’il fait. Pour cela il recherche des personnes qui partagent certaines de ses valeurs et qui sont susceptibles de lui faire un retour positif, source de valorisation. C’est le processus d’inclusion de Will Schutz  dans « L’élément humain », ce désir de faire partie d’un groupe pour y être reconnu en tant qu’individu.

 

Il est donc nécessaire de faire prendre conscience à la personne son intérêt à changer et à se mettre en action. Gustave Le Bon, dans « psychologie des foules », avançait que la foule est toujours intellectuellement inférieure à l’homme isolé. L’individu a besoin d’être valorisé et respecté mais il est important de recadrer cette valorisation dans un autre contexte plus positif, ouvert et constructif que celui qu’il a connu jusqu’à maintenant (cf. Paul Watzlawick).

 

Mais comment faire comprendre à une personne qu’elle a tout intérêt à changer de perspective ?

 

Selon le domaine d’activité, il sera nécessaire soit de réunir des personnes qui ont des connaissances spécifiques, comme des scientifiques, des sociologues, des psychologues et autres synergologues… soit de collecter préalablement des informations qui seront utile pour offrir d’autres champs de vision à la personne.  

 

Ensuite, la recherche des signes non verbaux de l’authenticité est une posture primordiale et respectueuse versus la recherche du mensonge. C’est une posture parce qu’à trop vouloir rechercher les signes du mensonge, on en voit partout (!) et notre langage non verbal va trahir nos intentions, qui seront interprétées inconsciemment par le vis-à-vis comme une menace. La suggestion ne prendra pas.

 

Lorsqu’un signe non verbal laissera à penser qu’il y a un hiatus de communication, l’interrogatoire devra être suffisamment souple pour aller tirer le fil de la pelote et mettre à jour les non-dits.

 

Mais comment reconnaître l’authenticité ?

 

Gardons bien à l’esprit que lorsqu’une personne bouge (en situation de communication bien sûr), elle change d’état d’esprit. C’est à ce moment qu’elle est la plus lisible.

Une personne qui n’est pas authentique surjoue en termes de gestes, voire de paroles (Fabrice Luchini en est un bon exemple). Elle veut contrôler son corps et son discours. Son attention sera focalisée sur cet objectif de ne rien laisser paraître quoique ce soit de pensée personnelle.

Son regard sera ainsi quelques fois concentré sur un point inexistant, donnant à la personne l’impression qu’elle s’est réfugiée dans son monde. Or, c’est à la meilleure façon de tisser son histoire qu’elle réfléchit. Posez-lui des questions précises et vous observerez que son buste va passer de l’avant vers l’arrière, afin de prendre un temps de réflexion, puis revenir vers l’avant pour vous « servir la soupe ». Prenez de la hauteur à cet échange et vous remarquerez que la personne agit en rythme (cf. « corps de bois » d’Elodie Mielczarek) et que c’est ce rythme qui trahit son désir contrôle.

 

Des yeux pas très ouverts et peu de clignements de paupières sont également de très bons indices. La personne n’enregistre pas ce que vous lui dites, ça entre par une oreille et ressort par l’autre. Trouver un autre angle d’approche pour que son cerveau soit étonné, soit diverti, voire déboussolé. Faites preuve de créativité et n’hésitez pas à être paradoxal dans votre argumentation.

 

L’amplitude de la gestualité est aussi un bon paramètre et raccord avec l’exemple de Fabrice Luchini. Les gestes seront faits avec grande amplitude lorsque la personne se déconnecte de son discours, sans affect. En revanche, ils sont réalisés proche du corps lorsque la personne se projette et s’associe à son discours.

 

Ces clés devraient vous aider à discerner les différentes phases du changement d’état d’esprit de la personne et ainsi, vous pourrez orienter votre questionnement de façon à renforcer la suggestion et faire que la personne y adhère.

 

« Le point de départ de la suggestion est toujours l’illusion produite chez un individu au moyen de réminiscences, puis la contagion par voie d’affirmation de cette illusion primitive ». G. Le Bon

 

 

Prisonnier

 

S'asseoir sur les épaules des géants... et faire le point

Le 25/08/2016

 

« Nous sommes des nains assis sur des épaules de géants. Si nous voyons plus de choses et plus lointains qu’eux, ce n’est pas à cause de la perspicacité de notre vue, ni de notre grandeur, c’est parce que nous sommes élevés par eux ».

Jean de Salisbury, Metalogion, 1159

 

 

La rentrée reprend ses droits avec son implacable marche en avant, après avoir passé des vacances revigorantes, vivifiantes mais également reposantes.

 

Aussi, pour reprendre le rythme et vous fixer des objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis) pour cette année, je vous propose un exercice très simple de Systémie. Avant de faire le premier pas en avant, il est primordial de prendre de la hauteur pour voir où nous nous situons, de prendre la photographie de notre situation à cet instant de notre vie.

 

C’est un exercice de réflexion où le sentimental et l’émotionnel n’ont pas leur place, par manque d’objectivité. Il va falloir faire preuve d’abnégation pour analyser froidement votre environnement, en mettant de côté vos peurs, vos colères, vos joies, vos emportements passionnels et vos regrets. Que du factuel ! Cette étape est cruciale alors prenez le temps nécessaire.

 

Vous devez tout d’abord identifier les différentes composantes de votre vie d’hier et d’aujourd’hui : amis, collègues, couple, enfant, activités sportives, activités artistiques, faits de vie, etc…

 

Pour les personnes, elles peuvent être des amis proches comme des personnages publics qui ont eu une influence sur votre développement, vos motivations. Pour procéder, vous pouvez vous baser sur les distances chères à Edward T. Hall (proxémie, lien https://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=141&Itemid=44), ce qui peut vous aider à visualiser et donc vous souvenir.

Commencer par la sphère publique, puis la sphère sociale, la sphère personnelle et la sphère intime. Une sphère = une ou plusieurs personnes pour lesquelles vous qualifiez la relation.

Vous ont elles aidées à grandir ou au contraire, vous ont elles freinées dans votre développement ? Quelles sont celles qui ont comptées pour vous en termes de retour d’image, de valorisation ?

 

Pour les activités, elles peuvent être sportives, artistiques, ludiques… Posez-vous la question de savoir si cela vous a coûté de les pratiquer, si elles vous ont apporté de nouvelles ressources/qualités/sensations. Les avez-vous pratiquées pour faire plaisir ou étiez-vous motivé ? Etiez-vous physiquement à ce que vous faisiez et y prêtiez-vous toute votre attention ?

 

Ceci fait, il est temps d’organiser vos données. Placez-vous au centre d’une feuille (dessinez-vous, collez une photo ou un avatar) et organisez tout autour les différentes composantes de votre vie en vous reliant à elles par des lignes, ces composantes sont susceptibles d’être elles aussi détaillées. Vous pouvez, par exemple, préciser si vous avez plusieurs amis sur lesquels vous pouvez compter, ou pas.

 

Ces lignes seront continues pour les composantes positives et d’une couleur qui représente le positif pour vous (genre… bleu), elles seront en pointillées pour les composantes négatives et d’une couleur qui représente le négatif pour vous (genre… rouge).

 

A ce stade, vous savez quelles composantes vous ont aidé à évoluer, celles sur lesquelles vous devez désormais vous appuyer et que vous avez à développer.

Toutes celles qui représentent le négatif, vous pouvez tirer un trait dessus, ne vous y attardez plus parce que c’est une perte de temps et d’énergie.

 

Vous voilà fin prêt pour faire le 1er pas du reste de votre vie et atteindre vos objectifs !

 

 

Monenvironnement

 

Ds2c flyer

 

 

Attentat de Nice : quel témoin croire ?

Le 30/07/2016

Témoignages de l’attentat de Nice : qui croire ? Quel est le vrai héro ?

 

Après l’attentat de Nice du 14 juillet dernier, les différentes rédactions de presse écrites et télévisées se sont lancées dans une course féroce pour interviewer des témoins. Certains sont authentiques alors que d’autres sont sujets à caution.

 

Certains gestes sont propres à un échange authentique, alors que d’autres correspondent à une stratégie consciente de vouloir travestir la vérité, de l’enjoliver pour se donner plus d’importance et dont le seul but est d’être reconnu (l’inclusion).

 

Voici 2 vidéos de témoins de cet attentat, qui illustrent parfaitement ce schéma. 2 liens YouTube avec mon analyse non-exhaustive qui vous permet de vous faire une idée.

 

Témoignage n°1 : https://www.youtube.com/watch?v=Sl9MQ-Pl6Hg

 

L’émotion qui transpire de cette interview est la peur (1 min. 42, 2 min. 23, 2 min. 27, 3 min. 35).

Elle est toujours présente sur le visage du témoin et elle peut prendre plusieurs formes.

Voyez les yeux dans lesquels nous distinguons le blanc entre l’iris et la paupière inférieure en fin d’interview (sanpaku à 4 min. 12, 4 min. 17, 4 min. 38).

Les dents du bas sont très souvent visibles, également de nombreux clignements de paupières : ce sont des items de peur.

Voyez à 1 min. 24, lorsque le témoin dit : « il devait rouler à 90 km/h », les paupières se ferment de façon appuyée et plus longtemps qu’à la normale.

C’est un retour sur soi dans un contexte difficile.

Les sourcils participent activement à l’échange et viennent appuyer les propos (24 sec., 30 sec., 39 sec., etc…).

Le plus marquant, de mon point de vue, c’est ce fréquent petit mordillement de l’intérieur de la joue droite. Ce type de mordillement est fait lorsqu’est évoqué un évènement négatif (25 sec., 40 sec., 57 sec., 1 min. 15, 1 min. 32, 2 min. 33, 2 min. 54, 3 min. 13, 3 min. 30, 4 min, 4 min. 27).

 

Le corps est souple, il n’y a pas de tension dans les épaules et la tête est mobile. Vous devez vous dire que vu ce qu’il a vécu, ce stress devrait se lire sur son corps, les muscles devraient être rigides. Sauf que ce stress était palpable sur le moment, lors de l'attentat. La réaction à la peur fut l’attaque et son corps fut « paramétré » pour frapper. L’action terminée, le corps a en quelque sorte décompensé et il n’a plus à être en mode « guerrier », il est rassuré. De plus, le témoin n’a pas à inventer, ni à édulcorer la vérité, ainsi il n’a pas d’effort cognitif à faire pour livrer son témoignage.

 

Enfin, l’interviewé lève souvent le regard vers le haut (par exemple à 1 min. 28 et à 2 min. 27), ce qui est propre à l’évocation de la vérité.

 

Témoignage n°2 : https://www.youtube.com/watch?v=sVvkjPETTvU

 

La peur est beaucoup moins prégnante, moins évidente, moins dévoilée, dans cette interview parce qu’elle « flirte » avec de la colère retenue.

Sur certaines images arrêtées, nous pouvons distinguer cette colère (2 min. 04) avec les dents du haut apparentes dans un rictus typique.

L’hémi visage gauche est également plus expressif que le droit, plus ouvert traduisant une envie de se mettre en avant.

L’interviewé cligne peu des paupières, il n’est pas dans la relation mais dans son monde.

 

Sa langue sort plusieurs fois. Droit devant lorsque des propos négatifs ou ironiques sont verbalisés (à 11 sec. « j’ai vu une personne se faire écraser… » et à 1 min. 05, lorsqu’il dit en regardant de face la caméra « si cette personne est toujours en vie, j’aimerais bien la rencontrer »).

Elle sort aussi du coin gauche de la bouche pour rentrer au centre (2 min.27), pour traduire ici l’envie de nous faire compatir au fait qu’il n’a pas dormie depuis 36h.

 

Nous pouvons également observer des défocalisations actives du regard. C’est-à-dire que ses yeux vont s’arrêter sur différents points inexistants dans l’espace (défocalisation car son regard n’est plus dans celui de l’autre) mais de façon consciente, donc « calculée ». Ce n’est pas de la concentration qui permet de rappeler des souvenirs mais plutôt une construction consciente d’images où se mêlent réalité et fiction.

 

L’interviewé va aussi focaliser son regard dans celui du journaliste, par exemple à 1 min. 22, lorsqu’il dit avoir entendu le conducteur du scooter taper le camion. Il regarde le journaliste dans les yeux alors que la logique voudrait qu’il ait le regard tourné vers la gauche, plutôt dirigé vers le bas. Là, il cherche l’effet produit de son histoire dans le regard du journaliste pour pouvoir s’y adapter ensuite.

 

Enfin, en augmentant significativement la vitesse de lecture de la vidéo, vous vous apercevez que ses mouvements de tête sont stéréotypés, répondant à un rythme régulier qui est propre au « corps de bois » (cf Elodie Mielczarek, www.leblogdelasemio.com).

 

Pour conclure, le 1er témoignage est évident en termes d’authenticité parce qu’il ne soulève aucune question, même pour un néophyte.

 

Le 2nd en revanche est sujet à caution, tant la réalité vécue et évoquée se mélange dans des souvenirs qui semblent construits. La communication est moins fluide. Cette 2nde interview aurait mérité des questions plus précises de la part du journaliste.

 

Nice 14 juillet 2016

 

"Non", ça veut dire non

Le 19/07/2016

« Non, je préfère décaler le RDV à une autre date… »,

« Non, je souhaite plutôt cette table là-bas… »,

« Non, je n’ai pas envie de venir, je préfère rester seul… »,

« Non, je n’aime pas ce plat, je le trouve trop … ».

 

Il existe une foultitude de moments au quotidien où nous devrions dire « non », que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle.

Pourtant, nombreux sont ceux qui ne savent pas comment refuser.

 

Pourquoi est-ce si difficile de dire « non » ?

 

Parce que nous n’osons pas nous mettre en avant, nous avons peur de nous affirmer.

Parce que nous avons peur du conflit, de décevoir, de blesser. Le « non » est empreint de négativité (si, si…) et il implique un manque de considération, voire une volonté de nuire et comme nous sommes très regardant sur l’image de nous-même que nous renvoie l’autre, nous préférons un « oui » pour faire plaisir mais qui nie nos valeurs/envies/besoins.

Justement, notre besoin d’inclusion, d’appartenir à un groupe fait que si nous refusons, nous pourrions en être exclu, ce qui serait blessant, peu valorisant. Nous nous retrouverions seuls, ce qui serait contre-nature et être seul, c’est être mort.

 

Existe-t-il une façon de dire « non » ?

 

Du côté du langage verbal, il existe une foultitude de manières de dire « non ».

En premier lieu, il est nécessaire de bien comprendre la situation dans son ensemble, avant d’exprimer le refus. Est-ce que la situation est engageante ? Est-ce qu’elle peut être nous être bénéfique ou est-elle contraire à nos valeurs/envies/besoins ?

 

Ensuite, la justification du refus comme de s’excuser de dire « non » induisent le doute et ne sont pas à conseiller. L’autre peut vous voir comme une personne peu sûre d’elle, peu déterminée et ainsi sur laquelle il ne peut pas compter.

Lorsque vous êtes en accord avec vous-même et que vous exprimez votre refus, préférez verbaliser l’émotion qui vous amène à dire « non ». L’autre sera ainsi à même de comprendre votre position. De votre côté, ce qui est à l’extérieur n’est plus à l’intérieur, c’est du stress et des ruminations en moins.

La communication non violente est un moyen efficace pour positiver votre « non ». Elle vous fera gagner en estime de soi. Ainsi, reformuler les faits, verbaliser votre émotion, exprimer votre besoin simplement et faire une demande concrète et positive vous fera sortir la tête haute de l’échange.

 

Par exemple : la mère d’un enfant lui dit « lorsque tu laisses tes jouets dans le salon au lieu de les ranger dans ta chambre, je suis de mauvaise humeur car j’ai besoin de plus d’ordre dans les pièces que nous partageons. Je te remercie de bien vouloir ranger tes jouets dans ta chambre ».

 

Du côté du langage non verbal, rappelons-nous que les gestes sont préverbaux, voire coverbaux. Les gestes que vous faites pour signifier le refus sont miconscients, vous en prenez conscience si vous faites un léger retour sur vous, soit au moment même où vous les faites, soit juste après.

 

Quels sont-ils ? Au niveau des membres, les gestes les plus clairs sont ceux effectués avec la ou les mains. Ainsi, la (les) paume(s) seront placés devant et face à l’autre. Un peu comme un panneau « stop ». Toujours avec la (les) main(s), si vous exécutez un geste de balayage de l’intérieur vers l’extérieur, cela signifiera le « rejet ». Celui-ci peut également être signifié par votre index (droit ou gauche, au niveau latéral) qui va réaliser une espèce de pichenette en partant de la base du nez vers l’extérieur (devant vous notamment) dans un mouvement vif.

 

Au niveau du visage, le « non » que nous appelons authentique (c’est-à-dire celui qui est pensé en respectant ses valeurs et sans vouloir faire plaisir à Pierre, Paul ou Jacques) se fera de la gauche vers la droite.

 

Mais allons un peu plus loin…

 

Dans nos relations au quotidien, nous recherchons à satisfaire 2 besoins indispensables à notre estime de soi :

- nous sentir aimés (appréciés, sympathiques, populaires, désirés, etc…),

- nous sentir compétents (performants, doués, habiles, etc…).

Ces 2 besoins doivent être satisfaits pour être efficaces.

 

Lorsque nous avons une estime de soi plutôt basse, nous sommes moins orientés vers l’action, donc nous « réussissons » moins que ceux qui entreprennent. Alors nous doutons et notre estime de soi reste inchangée.

Malgré tout, lorsque nous réalisons une action, un projet et que nous sommes confrontés à un échec (ça arrive…), nous nous dévalorisons et notre estime de soi en prend un coup.

 

Lorsque nous avons une estime de soi plutôt haute, nous sommes plus orientés vers l’action, donc nous « réussissons » plus que ceux qui entreprennent moins (forcément). Alors nous nous félicitons et nous alimentons notre estime de soi.

Malgré tout, lorsque nous sommes confrontés à un échec, nous relativisons et notre estime de soi se maintient.

 

Mais au fait, c’est quoi l’estime de soi ?

 

L’estime de soi se compose de 4 critères qu’il est nécessaire d’alimenter grâce à des expériences à positiver :

 

- ce que je vaux intrinsèquement (mes ressources, mes qualités),

- le respect que je m’accorde,

- l’acceptation du regard des autres,

- l’acceptation de ses erreurs.

 

Positiver des expériences c’est accumuler des petites actions qui nous mettent en avant et grâce auxquelles nous devons nous auto-congratuler-féliciter !

Parce que ça fait du bien et que nous le valons bien !

 

Alimenter correctement et régulièrement l’estime de soi (et par extension notre confiance en soi), nous sommes ainsi parés pour un « non » déterminé, serein.

 

Gardons à l’esprit qu’un échange authentique se fait sur 4 attitudes fondamentales : B. A. R. E.

 

- Bienveillance, parce que c’est l’ego mal placé qui est source de conflit,

- Assertivité, parce que je pense ce que je dis,

- Réflexivité, parce que j’écoute l’autre et que je n’exclue pas qu’il ait raison,

- Empathie, parce que je n’ai pas à juger l’autre.

 

Message important à tous ceux qui fonctionnent sur un mode machiste (déf. L’internaute.com : « se dit d’un homme qui se croit supérieur aux femmes et qui le fait ressentir dans son comportement ») :

 

pour TOUTES les femmes, NON ça veut dire NON !

 

 

Savoir dire non

 

Réf. : Will Schutz « L’élément humain » - InterEditions ; C. André et F. Lelord « L’Estime de soi » - Odile Jacob ; Marshall B. Rosenberg « La communication Non Violente au quotidien » - Jouvence

 

 

Les clignements de paupières, vecteurs d'EMOTIONS !

Le 26/06/2016

 

« Un regard est dans tout pays un langage » - G. Herbert

                                                                  

Par notre regard, dès les 1ères secondes, l’autre se fait déjà une idée de notre personnalité.

Mais ce n’est pas l’œil en tant que tel qui véhicule les émotions que nous souhaitons partager avec l’autre, c’est le clignement des paupières.

Mais qu’est-ce qu’une émotion ? C’est un état affectif intense, caractérisé par une brusque perturbation sur le plan physique et mental. Elle est toujours visible et précède une réponse comportementale. Une des réponses physique est donc le clignement des paupières ou nictation, qui s’établit à 15-20 battements par minute en moyenne. Il peut être spontané, réflexe ou volontaire (University College of London – Current Biology – 26/07/2005).

 

Spontané : selon A. Faucher (Directrice Universitaire de Sherbrooke, ophtalmologie, département de chirurgie), la fonction anatomique des paupières est double. Elles assurent la redistribution du film lacrymal et débarrasse l’oeil des toxiques.

 

Réflexe : toujours bilatéral, il s’agit de protéger l’œil.

 

Volontaire : plus long que le clignement réflexe, les causes sont variées selon les personnes.

 

Dans une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Osaka (Tamami Nakano – 2009), il a été démontré que cligner des yeux était un signal pour le cerveau de couper momentanément le flot d’infos lui arrivant afin de lui permettre de mieux gérer ce flux et de lui laisser le temps de s’adapter.

 

M. Roy et JP Mailhot (Université de Montréal) ont démontré que les clignements des paupières sont plus intenses, plus rapides et plus fréquents lorsque nous écoutons une musique désagréable, qu’avec une musique agréable (brams.org – « la musique suscite bel et bien des émotions » - 2009).

 

Fort de ces découvertes scientifiques et après avoir observé, analysé et visualisé une centaine de vidéos de personnes (connues et inconnues), qui manifestent une émotion positive ou négative, ancienne ou récente, il en ressort que le clignement des paupières est un élément prépondérant pour être certain qu’une personne ressent une émotion. La fréquence des clignements sera multipliée par 2, voire 2.5 !

 

Lorsqu’une personne ment, elle doit faire un effort cognitif énorme pour imaginer une histoire plausible. Au besoin, elle l’agrémente de parties véridiques pour l’étoffer et se donner une marge de sécurité au cas où elle serait questionnée.

Elle doit donc se concentrer pour voir dans votre regard si vous gobez son mensonge. Se faisant, elle se coupe de la relation et ne cligne plus des paupières jusqu’à la fin de son histoire. Une fois celle-ci terminée, le relâchement peut se faire et les clignements de paupières reprendre de plus belle.

Ainsi, la personne qui mime la sincérité ne nous écoute pas, elle cesse de cligner des paupières.

 

Ce qui est également très intéressant, c’est le temps de contact entre les regards de 2 deux personnes.

Un regard fuyant nous donnera l’impression que la personne est introvertie, mal à l’aise, peu sûre d’elle et véhicule une certaine fragilité.

Un regard insistant peut être perçu comme inquisiteur, intrusif et génère un malaise.

 

Mais pas seulement…

 

La performance (2010)  de Marina Abramovic, The artist is present, illustre parfaitement les EMOTIONS que peuvent provoquer cet échange de regards sur plusieurs minutes.

Sur scène, l’artiste et une personne inconnue sont assises l’une en face de l’autre, immobiles et se regardent. Le flot d’émotions généré par ce face à face semble envahir non seulement les 2 protagonistes, mais également la salle entière. « Ces regards étaient d’une force captivante, les orbites semblaient abriter des montagnes russes de calme, d’émerveillement, de surprise, de compassion, d’attirance, de générosité, et mille autres émotions ».

 

http://www.slate.fr/story/106013/regard-yeux-lsd

 

En résumé, des clignements des paupières répétés nous indiquent que notre interlocuteur est bien dans l’échange. Si ces clignements se font plus nombreux, alors l’émotion est réelle.

 

Lorsqu’on me dit que « la Synergologie fait l’amalgame de croyance et de non verbal », j’ai un peu de mal à comprendre l’argument qui ne repose que sur un sentiment et une méconnaissance de la discipline.

J’espère très humblement que cet article, qui croise des références universitaires et une minuscule partie du travail fait sur le clignement des paupières, puisse pousser les sceptiques à chercher d’autres arguments.

 

Clignement mr bean

 

Emma Cosse et l'affaire Baupin : entre pudeur et intransigeance

Le 12/06/2016

Emmanuelle Cosse a 41 ans, journaliste, conseillère régionale d’Ile de France depuis 2010, secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts entre 2013 et 2016,  Ministre du logement et de l’habitat durable depuis 02/2016.

Titulaire d’un DEA de droit public économique, elle a enseigné à la faculté de droit.

Emmanuelle Cosse est aussi la mère de jumeaux depuis 2013 dont le père est Denis Baupin (son aîné de 12 ans), vice-président de l’Assemblée Nationale (il a démissionné depuis) auquel elle est mariée depuis 2015.

 

La politique, le pouvoir et la vie de couple ne font pas bon ménage.

Rappel des faits : Denis Baupin aurait adressé des SMS à caractère sexuel et pornographique à au moins 13 femmes. Ces faits remontent jusqu’en 1990. Une enquête est en cours afin de confirmer/infirmer les accusations d’agression et de harcèlement sexuel.

 

C’est sur France Inter, le 10 mai dernier, qu’Emmanuelle Cosse a dû aborder cette affaire. L’émission était programmée depuis longtemps, la Ministre ne s’est pas défaussée. Il lui a fallu néanmoins adapter (consciemment et inconsciemment) sa communication.

Sa ligne de défense est double : se montrer factuelle et renvoyer toute question projective vers la justice en cours, et en montrer le moins possible sur ses émotions.

 

L’objectif de cet exercice, dont elle se serait bien passée, était de préserver sa pudeur, sa dignité et l’équilibre vie privée/vie publique. Pour cela, Emmanuelle Cosse peut s’appuyer sur sa capacité d’analyse et son aisance discursive.

 

Cependant, son corps nous donne une autre lecture…

 

Ce qui saute aux yeux, c’est la position de son buste. Il est penché sur sa gauche, presque avachi et c’est son coude gauche qui le supporte. Cela ne démontre pas vraiment une envie franche d’échanger sur le sujet. Elle nage en eaux troubles et nous indique dès à présent, que son avis sur l’affaire n’est pas tranché. Ce n’est pas son habitude d’adopter cette position dans l’espace. Elle est plutôt droite et dirigée vers l’avant avec l’envie de débattre.

 

Ensuite, c’est son regard qui interpelle. Il est très fréquemment dirigé vers le bas, le centre ou sur sa gauche, ce qui lui permet de se protéger du monde extérieur. Elle peut ainsi réciter un discours : « (…) cela doit se régler devant la justice, que cela soit avéré ou non. »

Les moments où son regard revient dans celui de l’autre, c’est lorsqu’elle prononce des mots comme « violences faites aux femmes », « combat politique », « transiger », « harcèlement », « faits d’une extrême gravité »…

 

La main active est la droite, elle caractérise une volonté de contrôler son discours. C’est facile à comprendre et à mettre en application lorsqu’on sait que les griefs ne la concernent pas elle directement. Cependant, la main gauche s’active quand justement elle est mise personnellement en cause. A 3 min. 06, lorsque le journaliste évoque « en mai 2015, la mise en place d’une adresse de signalement et que vous auriez demandé à être la seule destinataire (…), » c’est bien sa main gauche qui prend le relais.

 

Un autre item important est l’axe de tête : rotatif droit + latéral gauche + sagittal inférieur.

Rotatif droit, EC regarde avec son hémi visage droit, c’est donc son hémisphère gauche qui est privilégié. Ce qui confirme cette volonté de rester pragmatique, dans le contrôle. Son sourcil droit qui est souvent relevé confirme cette volonté.

Latéral gauche, EC a sa tête penchée sur sa gauche, elle est donc dans le lien relationnel et invite à une certaine empathie (voire sympathie) mais son axe précédent l’empêche d’être dans « l’abandon », l’émotionnel.

Sagittal inférieur, son menton est bas, dans la continuité de son regard et illustre une certaine pudeur, de la gêne, voire de la culpabilité.

 

Si Emmanuelle Cosse a su faire preuve de dignité face à cette affaire, nous observons que son corps illustre parfaitement son ressenti à un niveau plus personnel. Cette phrase illustre parfaitement cette interview et notre analyse : « je suis une femme qui peut être touchée par ce qu’il se passe, mais je suis aussi Ministre du logement. (…) Que tout le monde comprenne bien que je fais la part des choses, en ce qui peut concerner mon conjoint et ce qui me concerne moi. »

 

http://www.franceinfo.fr/emission/l-interview-politique/2015-2016/accusations-de-harcelement-contre-baupin-ce-debat-doit-avoir-lieu-devant-la-justice

 

Emma cosse