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La position assise est-elle intéressante en com' non verbale ?

Le 20/10/2015

                                                                                                      Position assise neutre

                                                                                                      

  

« On considère qu’il faut en moyenne, chez les humains, un peu moins de 100ms pour qu’une perception soit intégrée par le cerveau, encore 100 à 200ms pour qu’une réaction se mettre en place et, au total, on compte jusqu’à 500ms pour que l’information arrive à la conscience. En d’autres termes : notre cerveau est en retard d’un dixième de seconde sur l’environnement et notre conscience est à la traîne… d’une demi-seconde… » (http://neuromonaco.com/lettres/lettre58.htm)

 

Selon le site « science étonnante », vous avez l’impression de prendre une décision à un moment T alors que votre cerveau a déjà pris la décision depuis presque ½ seconde (expérience réalisée avec des IRM).Pour enfoncer le clou, une expérience de 2011 réalisée avec des électrodes implantées dans le cerveau montre qu’on peut prédire le choix de la personne testée « avec une acuité de 80%, et ce 700 ms avant la décision consciente. » (https://sciencetonnante.wordpress.com/2012/03/05/le-libre-arbitre-existe-t-il/)

 

L’idée se trouve dans le corps avant de devenir un concept. Lorsqu’une personne vous dit : « j’ai froid, touche mes mains, » ses mains sont déjà froides depuis longtemps avant que son cerveau n’en ait pris conscience et l’ait verbalisé.

 

C’est une information primordiale parce que lorsque vous connaissez et savez décrypter les 9 positions assises d’une personne, vous avez ce pouvoir qu’est celui de l’anticipation.

A chaque position assise correspond un état d’esprit spécifique et donc une stratégie de communication différente. A chaque changement de position assise, il y a modification de l’état d’esprit.

 

Grâce à ce court laps de temps, vous pouvez le mettre à profit pour vous adapter et modifier votre argumentaire, votre questionnement de façon à ce que la personne aille peu à peu « là où vous le souhaitez. »

Par ailleurs, il est important de savoir que d’un point de vue Systémique, la personne, de par sa position assise, influence la couleur du débat. Son attitude est également fonction de vous. Si elle vous connaît ? Si elle vous respecte en tant que professionnel ou/et en tant que personne ? Si vous craint ou si elle se sent supérieure à vous ? Inconsciemment, elle va adapter son attitude en fonction de ce que vous représentez pour elle.

 

Adapter son argumentaire et son questionnement va donc permettre de modifier cette couleur, cette ambiance, afin de la rendre plus authentique (assertive, réflexive, empathique) et en limiter les non-dits.

 

Prenons l’exemple d’un journaliste bien connu – Patrick Cohen pour le citer - qui a une chronique dans une émission de télé française. Mon but n’est pas de le critiquer, simplement d’illustrer mon propos. Dans les vidéos ci-dessous, attachez-vous à observer son buste alors qu’il échange avec son vis-à-vis. Suivant la personne avec laquelle il échange et ce qu’elle représente pour lui, sa position de buste diffère.

 

Jetez plutôt un œil :

https://www.youtube.com/watch?v=ey0tkk6lPs0

https://www.youtube.com/watch?v=DZtaF4iZ6TI

https://www.youtube.com/watch?v=wzEOAbJ4vuo

https://www.youtube.com/watch?v=KMeTMpujBu8

https://www.youtube.com/watch?v=8dGDdXlNFiY

 

Regardez où se situe son buste (son ego) par rapport à l’interviewé.

- Face à Marine LePen, Patrick Cohen (qui ne l’aime pas vraiment) crée un climat agressif, avec une argumentation âpre, son buste est dirigé vers l’avant à droite.

- Face à Jean-Jacques Bourdin, qu’il connaît bien et pour lequel il a une certaine estime/respect, PC a son buste en avant mais ni penché vers la droite, ni vers la gauche. Son buste est dirigé droit devant avec la simple envie d’échanger. Il n’y a pas ce climat agressif précédemment observé.

- Face à Michel Onfray, même attitude bien que là, la dimension et le charisme d’Onfray met PC sur la défensive (différents items non verbaux observés mais non développés ici).

- Face à Zemmour, l’équation est plus complexe parce qu’en plus d’une certaine inimitié, Zemmour a du répondant et il est plus agressif, tant sur la forme que sur le fond. Ainsi, le buste de PC est en avant mais sur sa gauche qui traduit une certaine « lâcheté » à ne pas vouloir débattre frontalement.

- Enfin, face à Frédéric Lopez et Taddéï, il y a une envie de fuir l’échange avec son buste en arrière et sur sa gauche.

 

A chaque image que nous renvoie notre interlocuteur, notre comportement non verbal adopte une stratégie spécifique (et vice versa).

Modifier notre position assise influe sur notre image et la perception inconsciente qu’en aura notre interlocuteur, ainsi sa propre posture en sera modifiée.

Modifier notre argumentaire en fonction de la posture de notre interlocuteur nous permettra d’être plus précis et d’éclaircir certains points qui auraient pu passer inaperçu.

 

                                                                    Les positions assises et leur interpretation

 

Mais pourquoi est-il si MECHANT ???

Le 03/10/2015

Freud a démontré que le manque d’amour, de contacts sociaux prédisposent à l’agression et la facilitent. A contrario, une éducation permissive engendre des névropathes à l’âge adulte suite à une intégration sociale rendue compliquée. Comment l’enfant qui n’a jamais eu de limite imposée par ses parents, peut-il trouver sa place face à d’autres enfants moins indulgents ? (Konrad Lorenz « l’agression »)

Nous ne sommes pas EGAUX et nous n’avons pas la même chance de devenir des citoyens IDEAUX.

L’ « agression » (avec ses différents curseurs) est un moyen naturel qui permet de rétablir les équilibres dans un groupe (de même espèce ou non). Physiologiquement, lorsqu’un comportement instinctif n’est pas assouvi/comblé/contenté/rassasié pendant une période significative, le seuil de stimuli qui le déclenche s’abaisse. Ce qui veut dire que le corps se trouve à l’affût d’un moindre signe pouvant donner l’espoir que cet instinct puisse être ENFIN assouvi (un peu comme le principe d’homéostasie). L’organisme est donc prédisposé à réagir et le fait de ne pouvoir « décompenser » face à cette frustration provoque de l’agitation et, comme un drogué en état de manque, le pousse à vouloir rechercher ce stimuli qui déclenchera la réaction libératrice (« conduite d’appétence » selon W. Craig).

L’agression intra espèce en fait partie, tout comme les abus sexuels, la drogue, la cigarette, l’alcool mais aussi la mélancolie, le manque affectif, la solitude, la violence familiale, la violence verbale… Tous ces comportements instinctifs ont un unique point commun : la FRUSTRATION.

En temps normal, il est d’usage de se libérer de ces pulsions par une quelconque activité : sportive, physique, intellectuelle, religieuse. Mais tout le monde ne dispose ni des moyens, ni des personnes, ni des situations qui permettent cette décompensation. C’est là, dans ce puit sombre et fantasmatique que s’entassent les strates nauséabondes de la frustration.

Konrad Lorenz précise que cet abaissement du seuil de perception de stimulus (du comportement instinctif non assouvi) est au plus bas lorsque la personne se trouve confiné dans un endroit avec d’autres personnes, en particulier des personnes qu’elle connaît. A fortiori, c’est aussi le cas avec son conjoint. Ces fameuses petites manies que l’on trouve « so cute » au départ d’une relation et tellement détestables après quelques années de vie commune. Cette façon particulière de rigoler, de se moucher, de se gratter la narine, les tics de langage (« petits », « j’ai envie de te dire »…).

Les prémices sont facilement et rapidement identifiables sur le corps grâce au langage non verbal, parce que le corps exprime nos pensées avant que notre cerveau en ait conscience. Cela passe par des micro démangeaisons, des micro expressions, des micro tractions (veste, manche), une façon de marcher, de serrer les mains, de regarder, de cligner ou non des yeux ou encore de se mordiller les lèvres ou les joues.

Apprendre quelques clés du langage non verbal permet de s’accorder un temps précieux d’anticipation qui fait la différence dans toutes les situations. Ainsi, c’est pouvoir répondre avec justesse à cette pré agression et éviter ainsi ce que Tinbergen appelle : « redirected activity », c’est-à-dire casser une table, se battre, casser une vitre, hurler, invectiver, se droguer, boire… Konrad Lorenz dit qu’une personne non raisonnable tuera plutôt son ami. Avant d’en arriver à une telle extrémité, bien trop fréquente (mass murder aux US, jeune fille de 17 ans poignardée à mort par son ex petit ami en France et j’en passe), il est vivement conseiller de communiquer, de META communiquer afin d’identifier les points de tension et y trouver une solution acceptable pour chacune des parties.

Qui est Yanis Varoufakis ?

Le 13/09/2015

Voici le lien vers la vidéo : http://info.arte.tv/fr/grece-qui-est-yanis-varoufakis

Mais qui est Yanis Varoufakis ?

YF apparaît comme un personnage politique "à part", avec un comportement individuel dont nous n'avons pas l'habitude de voir. Il est intéressant de savoir s'il s'agit d'un personnage de composition ou s'il est véritablement lui-même dans ce comportement ?

Analyse technique du langage non verbal

40 sec : démarche épaule gauche plus haute que la droite, c’est dans sa statue, on va le revoir tout au long de la séquence vidéo.

1’56 min : sampaku sur l’œil gauche, les interviews liées à l’actualité s’enchaînent avec autant de stress. A gauche plutôt qu’à droite parce qu’il est aujourd’hui dans la lumière et que ce n’est pas un exercice aisé pour lui. Ceci est confirmé par la main gauche qui est souvent caché dans sa poche de pantalon.

L’hémi visage gauche est plus figé que le droit, c’est cohérent avec mes propos précédents.

3’28 min : main gauche dans la poche !

3’35 min : main droite qui relève sa manche de veste gauche avec un rictus sur le coin droit de la bouche qui évoque un mépris mais plus dans le sens : « je me fiche de ce que vous pouvez dire, je ferais ce que je veux… ». Egalement les mains en position de couteaux fermés ascendants qui indiquent un retour sur soi mêlée à une position qu’il veut dominante.

3’52 min : boucle secondaire en V ascendante « je suis l’autorité, celui qui sait » et on observe une certaine tension dans les lèvres.

4’19 min : sourire de circonstance, très satisfait de lui…

4’21 min : petit regard sur sa gauche pour vérifier l’effet obtenu…

4’30 min : les 2 protagonistes se lèvent et Varoufakis remet sa main gauche dans sa poche de pantalon. Ne jamais se dévoiler personnellement, c’est un jeu d’image sociale qu’il joue.

4’34 min : le président de l’eurogroupe parle à Varoufakis, a-t-il des propos positifs ou négatifs ? eh bien négatifs à mon sens, à cause du hochement de tête du président de l’eurogroupe vers la droite.

4’36 min : hochement de tête « miroir » qui traduit un sentiment de vexation, genre « si tu le prends comme ça, tant pis pour toi ».

4’52 min : position du buste sur la chaise en arrière, sur sa droite, agressivité latente, il analyse pour rebondir.

6’14 min : sa main gauche tracte encore une fois la manche droite pour se redonner la consistance d’un responsable dominant.

7’30 min : focus sur la main droite qui tient la tasse : poing fermé avec un léger retrait de la tête quand son vis-à-vis lui dit « je t’explique »…

7’32 min : la main se décrispe…

7’36 min : micro attitude sur le visage, au niveau de la base du nez (N1P1P2) : « j’aimerais comprendre » semble-t-il se dire. Se sent-il dépassé ?

De plus, il ouvre ses yeux main droite ce qui confirme le N1P1P2.

7’53 min : BP8

7’58 min : avant de serrer la main des syndicalistes, main gauche encore et toujours dans la poche.

C’est aussi de la réserve, ne pas se mettre personnellement en avant, juste sa fonction.

13’16 min : après sa réunion avec Michel Sapin, mâchoire crispée qui traduit l’énervement, confirmé par le coin extérieur gauche de la bouche ascendant qui traduit son dépit. La réunion n’a mené à rien.

14’14 min : là j’adore ! Le geste caresse à sa femme dans la cambrure des reins est d’une sensualité… elle reflète la complicité avec son épouse et noter que c’est au nez et à la barbe de leurs vis-à-vis.

17’34 min : interview à la télé allemande. Jambe gauche sur jambe droite pour se protéger car il sent le coup bas arriver… il n’a pas confiance et son coin extérieur droit ascendant de sa bouche vient confirmer tout le mépris qu’il a pour les politiciens allemands, à l’origine des maux grecs.

18’05 min : froncement de sourcils, mépris, la colère arrive.

Fin de l'analyse technique

 

Constat : y a-t-il un décalage entre les émotions/comportements qu'il exprime et ce qu'il est intrinséquement ?

Pour ma part, je pense que Varoufakis est dans un état spectaculaire, il fait le show, à cause de cette réserve qui l’habite (main gauche cachée dans la poche du pantalon). Il n’est pas présent dans la relation, il fait le jeu social et politique nécessaire à sa fonction.

Le moment clé est sans nul doute le moment qui suit l’échange avec le président de l’eurogroupe. Sa réaction est typique de son comportement social.

Comme il est dans la transgression, la rébellion, la franchise, la colère, je pense que sa compulsion est d’éviter toute marque de faiblesse d’où l’importance de ne pas se dévoiler. Ainsi, il évite de montrer tel qu’il est et personne ne peut avoir de prise sur lui.

Contexte

Pour la petite histoire, son père qui était chimiste et professeur d’université fut emprisonné et exilé sur une île pour y être « rééduquer ». C’est lui qui pousse son fils à suivre des études à Essex. Varoufakis évoque d’ailleurs dans la vidéo ce qu’il a ressenti lorsqu’un détenu lui a écrasé un jouet en fer blanc fabriqué exprès pour lui, alors qu’il était venu visiter son père.

Conclusion

Mais qui est Varoufakis ? Toute l’attitude de Varoufakis envers les autres, sa stratégie comportementale tend vers la critique (ce qui n'est pas foncièrement négatif) avec des ccès de rébellion. Sa façon de vouloir adopter une figure qui en impose dans sa gestuelle trahit un fort désir à se montrer sans faille. Il est ainsi un électron libre… (absence de cravate, moto, ne se plie pas au protocole, il travaille dans un bureau qui ne ressemble en rien à celui de ses prédécesseurs…).

A mon sens, Varoufakis est un vigilant, un esprit critique (en position basse), concentré (en position haute) avec des incursions de rébellion qui tient du syntonique, c’est selon le public qu’il a en face de lui. Il peut apparaître comme un électron libre, cependant il a une conscience aigüe du jeu politique et il a à coeur de mener à bien ses convictions, sans vouloir se dévoiler personnellement.
Varoufakis

Meurtre de Bastien, 3 ans

Le 08/09/2015

Voici le lien vers la vidéo de l’interview de la mère de Bastien, mort après avoir été placé dans une machine à laver en fonctionnement durant 1heure. Sa mère est poursuivie par la Cour d’Assise de Melun pour complicité de meurtre.

 http://videos.leparisien.fr/video/meurtre-de-bastien-3-ans-le-temoignage-exclusif-de-la-mere-07-09-2015-x35dnzp

La vidéo dure un peu plus de 4 minutes, en extérieur, je n’ai pas d’indice visuel qui me porte à croire que l’image a été inversée par le réalisateur (ce qui fausserait une partie des items, notamment celui du regard).

Ma question qui est ma base d’analyse est : quel a été le rôle effectif de la mère ? A-t-elle eu un comportement actif ou passif face à l’horreur commise par son compagnon sur la personne de son fils ?

6 sec. : je remarque au préalable un hémi visage gauche plus contracté, plus tendu que le droit que je trouve pour le coup moins expressif. Pour rappel, l’hémi visage gauche renvoie à ce qui est de la sphère personnelle et le droit à ce qui est de la sphère extérieure.

Je remarque également que son épaule droite est plus haute que la gauche, ce qui traduit un désir de séduire la caméra (les jurés ?).

13 sec. : « je suis rentrée de l’école avec les 2 petits… » dit-elle avec le regard bien en face de la caméra alors qu’on pourrait s’attendre à un regard en Passé Emotionnel (dirigé vers le bas à gauche). On pourrait s’attendre également à ce que son visage soit plutôt baissé, alourdit qu’il serait par le poids de la tristesse… mais non.

20 sec. : elle a des propos retenus avec la bouche pincée, les lèvres vers l’intérieur. La mère sort une langue de « délectation » ou de « vipère »… ? elle en fera encore beaucoup d’autres au cours de l’interview. Vous remarquerez également qu’elle cligne très très peu des paupières, environs 10 par minutes alors que la moyenne (hors stress positif ou négatif) est de 20 clignements par minutes. En phase de stress, vous multipliez par 2,5 le nombre de clignements par minutes… elle en est très loin !

38 sec. : « il a pris le petit pour l’amener dans la salle de bain, je pensais que c’était pour lui faire prendre une douche. » Son regard est en Futur Cognitif… elle construit sa réponse alors qu’elle devrait se rappeler avec son regard dirigé en Passé Emotionnel. Ce n’est pas cohérent.

1’24 : sur le mot « aider » en référence à son statut de complice, la mère fait à nouveau une (ROBLO) langue de « délectation » ou de « vipère ».

1’30 : « j’ai tenté de sauver mon fils » dit-elle mais elle ferme tout de suite la bouche. C’est ce que nous faisons lorsque nous ne souhaitons pas en dire d’avantage de peur de faire des révélations malencontreuses. A la place des avocats, je questionnerais plus en détails à ce propos.

1’40 : « pendant 1h, qu’avez-vous fait ? – j’ai essayé de sauver mon fils » fait-elle avec une micro démangeaison de son index droit en N3P2 (narine extérieure gauche). Cette micro démangeaison traduit un décalage entre ce qu’elle « voit » et ce qu’elle « sent » (au niveau personnel). A la place des avocats, je questionnerais également beaucoup sur ce point.

1’43 : regard en Futur Cognitif sur « enlever de la machine », ce regard est encore incohérent.

1’54 : « que la vérité sorte » dit-elle avec une nouvelle langue de « vipère » ou de « délectation » (désolé je n’arrive pas à me positionner sur ce point).

2’ : « il faut qu’il puisse dire la vérité (son compagnon) », avec une bouche en « huître » qui indique des propos retenus.

2’14 : nouvelle langue de « vipère/délectation » avec un regard en Passé Cognitif sur « oui, mon compagnon était souvent violent avec lui ». Pourquoi en Cognitif et non en Emotionnel. Avec un tel drame qui est arrivé à son propre enfant, je suis très étonné du manque d’émotivité de cette mère.

2’28 : « c’était pas tous les jours qu’il le tapait » dit-elle avec le regard à nouveau en Futur Cognitif… elle construit à nouveau sa réponse. Il faudrait se demander à ce stade de l’interview si son but n’est pas de « charger » son compagnon ? Néanmoins les dents du bas sont visibles et traduisent de la peur, ainsi je suis certain que cette peur est dirigée vers lui et elle est sincère (pour le coup).

2’31 : « presque tous les jours » avec une bouche en huître qui vient clore la phrase toujours dans l’optique d’en dire le moins possible.

2’43 : « il reproduisait ce que son père faisait à la maison » fit-elle avec son regard dirigé vers la caméra (c’est la 2nde fois). Ce n’est pas sans rappeler un réel désir de vérifier si ce qu’elle dit a un impact sur le spectateur… (n’est-ce pas Mr Clinton…).

2’57 : visiblement la mère est mal à l’aise lorsqu’elle évoque sa fille. Sa main droite nous indique qu’elle contrôle son discours alors que sa main gauche s’entortille avec son sac, trahissant un fort inconfort.

3’20 : « vous étiez heureuse ? – non » et un vrai « non » fait de la tête dont le mouvement s’initie bien sur sa gauche.

3’21 : amusez-vous à scinder l’écran en 2, au niveau du nez et sur l’horizontal. Cacher le bas, le haut exprime la peur. Cacher le haut, le bas exprime la joie avec un sourire… feint bien sûr.

Quel rôle la mère de Bastien a-t-elle tenu au moment du drame ?

Son langage non verbal laisse apparaître beaucoup d’incohérences avec son discours. Tout n’est pas dit, encore moins la vérité quant à son action réelle. S’il est primordial que les avocats la questionnent plus dans le détail que cette interview ne le fait, je suis très étonné du manque d’émotivité qu’elle laisse transparaître face au meurtre abjecte de son fils. Cependant, la peur qu’elle ressent face à son compagnon violent l’a certainement empêchée de jouer un rôle plus actif dans la tentative de sauver son fils. Ainsi, nous comprenons mieux son désir de « séduire » la caméra (les jurés) et de vouloir  « charger » son compagnon.

 

 

 

 

Un expert en com' non verbale, pour quoi faire ?

Le 06/09/2015

L’analyse des comportements, grâce à la synergologie, outil puissant qui décrypte le langage non verbal, trouve naturellement sa place dans la sphère privée, pour améliorer les échanges, dénouer des situations complexes (pervers narcissiques, manipulateurs…), mais également dans la sphère professionnelle et notamment dans la fonction RH.

En premier lieu, l’analyse comportementale apporte sa justesse et sa finesse pour aider le manager à favoriser l’appropriation par ses équipes de la stratégie de l’entreprise.

L’importance de voir en live si les équipes adhèrent au projet est primordiale et valorisant. L’analyse du langage non verbal permet d’être pro actif et de se doter d’une capacité d’anticipation de plusieurs secondes. Si le rôle du manager est de donner du sens et de l’envie, lorsqu’il anime l’équipe il saura adapter sa communication à chaque collaborateur. Adapter sa communication mais également se donner les moyens, la possibilité de conforter ses choix stratégiques en termes de gestion RH (recrutement, évaluation…) et de communication (circulation de l’information, explication, écoute, confrontation…).

Ensuite, les enjeux et les stratégies de la communication sont entièrement tournés vers la cohabitation, le respect de la diversité et la création d’un cadre commun. L’analyse comportementale par le langage du corps permet de communiquer avec honnêteté et sans travestir la réalité.

Se former à la reconnaissance de quelques clés va vous permettre d’acquérir une valeur ajoutée novatrice parce que peu, voire non utilisée, en France.

Faire appel à un expert en communication non verbale de façon ponctuelle, lors de campagne de recrutement par exemple, va vous permettre de conforter vos choix ou d’en explorer certains auxquels vous n’auriez sans doute pas pensé.

Alors restez ouvert et exigez la qualité, celle des synergologues.

Timer

Prochainement (quelques jours seulement), une analyse du langage non verbal de Yanis Varoufakis afin de savoir qui il est réellement ?

Une analyse, autour d'une vidéo, effectuée dans le cadre d’une réunion interjuges de synergologues (Isabelle Fetet et Elodie Mielczareck).

 

 

En attendant ma prochaine analyse...

Le 02/09/2015

Voici une infographie qui permet de comprendre rapidement d'où viennent nos comportements et ce qu'ils génèrent :

 

Bullying12c 2

Monica Gate : où quand Bill a-t-il menti ?

Le 20/08/2015

Je ne me souviens pas avoir décodé le langage corporel de Bill Clinton lorsqu’il fut face au Grand Jury, il y a près de 20 ans. L’anniversaire du Monica Gate me donne l’occasion de faire cet exercice amusant et de vous faire partager LE moment où l’on sait que l’ancien Président des Etats Unis a menti (mais un peu de patience).

Pour rappel, Monica Lewinsky eut une « sexual relationship with Bill Clinton from 1995 to 1997 ».

J’ai trouvé cette vidéo sur Youtube mais je n’analyserai que de la 2min. 57 à la 4min. : https://www.youtube.com/watch?v=HV7zqaKHY3Y

Pour information, j’ai regardé et analysé cette séquence à une vitesse de 0,25 via VLC.

 

2min. 57 : la 1ère chose qui me saute aux yeux, c’est l’hémi visage gauche de BC qui est significativement plus fermé, plus contracté que le droit. Ce qui illustre parfaitement cette dichotomie entre sa relation secrète et son statut de chef d’Etat mis à mal.

3min. 04 : son regard se perd de façon inconsciente, on dit qu’il est en défocalisation active… il n’est plus là mais dans son monde plus confortable certainement que la crue réalité.

3min. 05 : son regard est, comme très souvent dans cette séquence, en passé émotionnel. Encore une fois, il se remémore des souvenirs, des situations affectives (il y a de quoi…).

3min. 08 : l’axe de tête latéral droit et rotatif gauche nous indique qu’il est attentif et méfiant.

3min. 10 : le regard est à nouveau en passé émotionnel, le coin extérieur droit de sa bouche est tombant, descendant, l’air abattu. Il se redresse sur son siège et après avoir repris visuellement et momentanément contact avec son vis-à-vis, BC replonge dans son monde, son hémi visage gauche est à nouveau contracté.

3min. 13 : les mains jointes en prières, les poignets hauts, nous indique la nécessité de trouver une voix de sortie, un consensus… (et d’1 !) qui peut être empreint d’un non-dit. Mais sa tête vient se poser sur ses doigts qui vont devoir soutenir son désarroi, accablé qu’il est Mr BC (on le serait à moins).

Son œil droit est significativement plus petit que le gauche, ce qui traduit un fort stress causé par le monde extérieur, par la situation inextricable dans laquelle il s’est fourré (et de 2 !).

3min. 15 : toujours ce regard en passé émotionnel, les muscles du front en vague qui expriment la peur.

3min. 19 : les mains en couteaux fermés ascendants qui nous confirme un nouveau retour sur soi, exprimé différemment par le corps. BC souhaite retrouver un peu de confort tout en préservant son statut de chef d’Etat. Ce geste est également plein de non-dits (ce ne sont pas encore des mensonges).

3min. 23 : et le voici, le moment tant attendu du non-dit qui va passer du côté du mensonge. Suivez bien le regard en passé émotionnel de BC, sauf lorsqu’il dit qu’il n’a pas eu de relation sexuelle avec ML où son regard, ses yeux, sa détresse va venir accrocher subrepticement le regard de son vis-à-vis pour vérifier que ce dernier a bien avalé la couleuvre.

Sans titre

3min. 29 : son buste bascule vers l’avant pour retourner dans l’échange et ses mains sont paumes face à face, dirigées vers l’avant, signifiant ainsi qu’il faut avancer maintenant et passer à autre chose. Le regard repasse en passé émotionnel.

3min. 33 : même stratégie comportementale qu’à 3min. 23 ! Identique ! La bouche reste fermée dès sa phrase terminée, pour surtout ne pas trop en dire.

3min. 47 : les coins extérieurs droit et gauche de la bouche sont descendants, exprimant ainsi de l’amertume et de la tristesse.

3min. 56 : superbe image qui demande un œil affûté parce que le mouvement des yeux est si rapide qu’il passe inaperçu. A l’évocation du cigare, les sourcils de BC se froncent, les muscles qui entourent le nez se contractent et c’est un enchaînement de surprise, de peur puis de colère contenue à cause de ce détail sordide qui aurait dû rester confidentiel ! Les yeux partent à gauche, puis à droite, puis à gauche pour tenter de retrouver l’équilibre, une bouée de sauvetage dans cette mer agitée (et tout ça en moins d’1 seconde).

Bill clinton 2

3min. 57 : le buste se replace, Clinton a retrouvé le plancher des vaches.

3min. 59 : mais sa bouche en huître nous indique que BC retient des propos.

4min. 01 : la séquence s’arrête là avec un mouvement de langue à l’intérieur de la bouche, sur la joue gauche, qui semble signifier un embarras, encore un non-dit dans un contexte pour le moins difficile.

Cette analyse récréative est terminée, en peu de secondes BC nous a montrés pas mal d’items corporels, du vrai miel pour nous synergologues. Vous saurez maintenant le moment précis où BC ment !

Concept 4 pour tous !

Le 09/08/2015

Pourquoi un Concept qui permet d’améliorer les relations entre les personnes ?

Parce que les relations interpersonnelles sont le centre névralgique de notre société contemporaine.

C’est un concept utilisable/applicable aussi bien dans la sphère professionnelle que privée et par tous !

Ce concept, qui met en avant l’approche Systémique et la Synergologie, entre en jeu dès lors qu’il y a interaction entre au moins 2 personnes.

Pouvoir analyser clairement une situation/système/relation et la/le faire évoluer vers un espace authentique, bienveillant et dénué de jugement grâce à ces 2 locomotives méthodologiques me paraît une évidence aujourd’hui.

 

Cette méthode s’adresse à qui ?

A tous ( !) et elle ne requiert aucune compétence spécifique. Chacune des 4 étapes est issue de notre comportement instinctif, donc mi conscient voire inconscient. Ainsi, vous vous appropriez la méthode avec un moindre effort cognitif.

Les deux dernières étapes concernent des outils issus de la Synergologie et je vous en donne quelques clés qui fonctionnent à 100% et facile à utiliser.

 

Quelles sont les différentes méthodes de gestion de conflits existantes ?

- la communication non violente : elle repose sur 4 étapes qui sont 1) observation 2) identification des sentiments 3) identification des besoins liés à ces sentiments 4) formulation d’une demande en vue de satisfaire ces besoins

- l’analyse transactionnelle : adopter un comportement en fonction de l’état du Moi (Parent, Adulte ou enfant)

- le Thomas Kilmann Index : qui est un outil de diagnostic qui permet d’adapter sa réponse pour résoudre le conflit par la négociation.

- le DESC : Décrire, Exprimer, Spécifier, Conséquences.

Il y en a sûrement d’autres mais toute partent du même postulat que la source du conflit est connue. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Lorsque nous subissons la situation, elle nous affecte émotionnellement, il est alors tout sauf facile de prendre de la distance par rapport à l’évènement. D’autant que la source du conflit peut être tapie derrière des non-dits et la source du conflit n’est peut-être pas celle à laquelle vous aviez songé… et c’est souvent le cas.

Ces méthodes s’avèrent ainsi complexes à mettre en œuvre et ne permettent pas d’être certain de la source du conflit.

 

Quelle nouveauté par rapport aux autres méthodes ?

Le Concept 4 repose sur l’association de l’approche Systémique et de la Synergologie.

La Systémie permet d’appréhender à la fois la situation et son contexte avec les influences qu’ils exercent l’un sur l’autre.

La Synergologie permet d’appréhender la communication non verbale dans ses moindres détails.

C’est une méthode dite en « entonnoir ». Ainsi, la situation est abordée d’une façon globale à travers une 1ère étape qui va permettre de bien cerner la situation, mais également de prendre naturellement de la hauteur et permettre de vous affranchir de l’aspect émotionnel qui affecte les décisions et la clairvoyance. Une fois cette étape passée, vous identifiez avec une grande facilité les points à améliorer et des solutions apparaissent naturellement. Mais il va falloir les verbaliser et pas n’importe quand/comment !

Les 3 étapes suivantes sont basées sur la communication non verbale dont je vais vous donner quelques clés. Mais ces clés, vous en avez DEJA connaissance d’une façon inconsciente ou mi consciente. Vous n’avez donc que peu d’efforts cognitifs à faire, ce qui est autant d’économie d’énergie réalisée.

 

Quelles sont les 4 étapes du Concept 4 ?

​1. META COMMUNIQUER : il s’agit de faire un schéma relativement simple (type mind mapping ou systémique) dont le point de départ sera le cœur de la relation. A celui-ci, plusieurs « branches » s’y greffent et constituent les éléments qui composent le système/relation. Chaque élément peut être lui-même décomposé en sous-systèmes (mais pas de sous-système de sous-système…) et chaque système ou sous-système peuvent être reliés si l’un affecte l’autre.

Cette méthode est ULTRA EFFICACE pour bien comprendre/cerner une situation et se l’approprier (notre cerveau fonctionne comme ça). Elle sollicite tous nos sens, procède par association et ce sont nos 2 hémisphères qui sont utilisés.

 

2. IDENTIFIER LES COMPORTEMENTS : il s’agit d’identifier le caractère de la personne. Tout le monde sait le faire instinctivement, chacun sait si telle ou telle personne est plutôt « leader », « suiveur » ou encore « sceptique ». Vous connaissez certainement une personne qui a l’habitude de ne parler que de lui sans vous écouter, ou encore une personne réservée de prime abord mais qui se révèle être très prolixe sur certains sujets (pourvu qu’on l’interroge). Le principe de cette 2nde étape est de savoir à quel profil la personne appartient et de simplement voir si ce profil est plutôt positif ou négatif. Cela va avoir une incidence sur la façon d’échanger avec la personne.

Le « conquérant » - il se sent supérieur à l’autre, il peut être arrogant ou visionnaire, calculateur ou valorisant,

Le « syntonique » - il se sent inférieur à l’autre, il manque d’esprit critique, il souhaite plaire à l’autre pour se sentir valorisé, il est rêveur ou rebelle,

Le « vigilant » - il se met à l’extérieur à la relation, il est sceptique ou prévoyant, contrarié ou critique.

Ces états correspondent à nos stratégies quotidiennes de communication. Elles nous semblent efficaces mais elles nuisent en réalité à la qualité de la relation. Bien les identifier va nous permettre de nous y adapter et d’offrir une réponse adéquate.

 

3. QUALIFIER L’ETAT EMOTIONNEL : pour cette étape, il y a un double objectif.

Tout d’abord, savoir si la personne est dans le « contrôle » de son discours ou si elle est « spontanée » afin d’apprécier la charge émotionnelle.

Le 2nd objectif est d’apprécier si la personne participe activement à l’échange ou si elle pense à autre chose en même temps.

Ces 2 aspects nous permettent de nous donner le maximum de chance pour que la personne écoute pleinement ce qu’on a à lui dire, mais également la teneur de notre discours en termes d’arguments, d’intonations, de vocabulaire…

 

​4. ECHANGER ? Cette dernière étape va nous permettre de savoir si la personne souhaite échanger/parler ou non (quelle qu’en soit la raison qui ne nous concerne peut être pas).

Cette étape est très importante car elle permet de choisir le bon moment pour aborder les choses qui le nécessite. Pour cela, il suffit d’observer la position du buste et des épaules lorsque la personne est assise (chaque transition de position indique un changement d’état d’esprit, un changement émotionnel).

 

Une fois bien expliqué et bien formé à ces 4 étapes, vous serez parfaitement « outillé » pour insuffler un vent de changement bénéfique à toutes situations d’échange.

Pour cela, je vous accompagne sur 1 journée de formation – 4 modules d’1h chacun + 3h de mise en situation (possibilité de groupe jusqu’à 4 personnes).

 

Vous pouvez me contacter par mail : frantz.bagoe@gmail.com, par téléphone au 06 14 15 28 39.