« Super menteur » ou comment être un monstre manipulateur.
A bien y réfléchir, il faut faire preuve d’un aplomb hallucinant, pathologique même, pour oser mentir au premier ministre ainsi qu’au chef de l’état.
De ce fait, ce n’est qu’une formalité de se lever dans l’hémicycle pour affirmer tout de go : « Non, je n’ai pas de compte en Suisse ».
Pourquoi un monstre de manipulation ? Parce que bien qu’il connaissait le risque encouru, il a cédé à la lâcheté égocentrique pour ne pas affronter les conséquences de ses actes.
Nous nous sommes tous interrogés sur ces signes qui trahissent le mensonge.
Comment a-t-il pu berner tout le monde ? Les médias ? La classe politique ?
A y regarder de plus près, trois items non verbaux flagrants mis bout à bout nous laissent une impression … bizarre.
1. La focalisation active du regard. Il fixe son interlocuteur de ses yeux très grands ouverts tel le serpent Kaa dans le livre de la jungle.
Il scrute le comportement induit par ses propos. Avez-vous bien gobé ce truc que je tente de vous faire avaler ?
2. Le peu de clignements de paupières, bien moins qu’à la normale qui est d’environ 15 à 20 clignements / minute.
Mais dans son cas, c’est un calculateur dans le contrôle et qui ne laisse pas paraître ses motions. Donc, il ne cligne pas beaucoup des paupières. Ceci étant, cela reste un indice à charge.
3. En revanche, ce que personne n’a observé, c’est la façon dont sa main droite tient le micro.
Observez bien : le pouce droit se trouve coincé entre l’index et le majeur.
Est-ce un geste que vous faites souvent ?
J’ai interrogé plusieurs personnes et pas une ne fait ce geste, qui est d'ailleurs très inconfortable.
Quelle est la signification des doigts ?
Le pouce symbolise le « Moi » dans l’environnement. Lorsqu’il est caché, cela traduit une introversion, un retour sur soi.
L’index est le doigt de l’affirmation (au sein d’un groupe), tandis que le majeur représente la créativité (en dehors de la dimension sexuelle).
Ainsi, Cahuzac coince inconsciemment son « Moi » entre l’affirmation de « soi » et sa « créativité » ! C’est-à-dire que l’épreuve qui le touche personnellement doit être mise sur la place publique, mais avec toute la créativité nécessaire à un mensonge de haut vol.
Etonnant non ?